La constitution du Sénégal : entre religieux et laïcs.
La constitution d’un Etat est considérée comme le contrat social le plus important et le plus délicat entre les membres d’une nation. Elle organise les différentes facettes de la vie des populations, que ça soit politique, économique ou sociale. Les individus ou les courants de pensée, qui conçoivent la loi fondamentale d’un pays, tentent toujours sur la base de leurs convictions culturelles, religieuses et idéologiques, d’orienter et de teinter le vécu des citoyens. Même s’ils prétendent respecter la démocratie et l’impartialité dans leur démarche.
C’est pourquoi, les États accordent une grande importance à la construction de leur constitution et l’entourent de tous les garanties et respects nécessaires, afin d’assurer sa pérennité. Car, la constitution étant le symbole de la souveraineté et de l’indépendance d’une nation, constitue aussi un signe de modernité et de civilisation d’un Etat qui se respecte.
La constitution de chaque pays se fonde ou doit être fondée sur la base de la croyance idéologique et culturelle des peuples ou communautés, auxquels elle est destinée. Cependant, malgré l’écrasante majorité, plus de 95%, que constituent les musulmans et le grand prestige dont jouissent les chefs religieux, les rênes du pouvoir restent jusqu’à présent entre les mains des laïcs, qui n’accordent aucune importance à la religion. L’exemple du code de la famille est toujours vivant dans nos esprits et ses conséquences ne cessent de heurter nos consciences. Si toutefois nos chefs religieux et présidents d’associations islamiques avaient fait une bonne lecture des péripéties du code de la famille, ils auraient pu en tirer de pertinentes leçons, qui leur auraient servi dans leurs relations avec les politiciens. Mais, voilà que l’histoire se répète devant nous. Les partisans de la laïcité sont en train de comploter pour faire passer des reformes très dangereuses, dont le principal objectif est d’éradiquer le reste des valeurs morales islamiques auxquelles le peuple musulman sénégalais est profondément attaché. Cela après qu’ils ont répandu dans tous les coins du pays la débauche, l’immoralité, l’obscénité et le vice… Cela ne doit surprendre personne, car venant de ceux qui croient en la séparation de la religion et de l’Etat, de la Charia et de la vie, du Coran et du pouvoir,
Toutefois, ce qui est surprenant et étrange, c’est l’attitude des musulmans face à cette étape très avancée de l’occidentalisation et de la sécularisation manifeste de tous les domaines de notre vie. Pourquoi ce silence assourdissant devant la prolifération des mouvements de libération des femmes, des associations d’homosexuels, sous la complicité des hommes politiques et des législateurs ?!!!
Ainsi, nous devons nous poser aujourd’hui la question de savoir si réellement nos dirigeants appréhendent ce qui se trame dans notre pays contre l’Islam et les musulmans ? Sont-ils incapables d’agir et de stopper ces anti-modèles afin que ceci leur serve d’excuse auprès du Seigneur ? Ou bien sont-ils devenus comme les gens du Livre, qui, par le durcissement des cœurs ont abandonné le principe d’ordonner le bien et d’interdire le mal ? Ainsi, risquent-ils de subir les châtiments de Dieu destinés à ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, en préférant la vie d’ici-bas à celle de l’au-delà.
Quoiqu’il en soit, la responsabilité des religieux dans ce combat d’occidentalisation ne change pas, ni dans le temps ni dans l’espace. Ce combat doit être mené partout et à chaque fois que les principes de l’Islam sont bafoués et les vertus piétinées, comme l’a si bien dit Allah dans le Saint Coran :
“Et tu verras beaucoup d’entre eux se précipiter vers le péché et l’iniquité, et manger des gains illicite. Comme est donc mauvais ce qu’ils œuvrent ! Pourquoi les rabbins et les docteurs (de la loi religieuse) ne les empêchent-ils pas de tenir des propos mensongers et de manger des gains illicites ? Que leurs actions sont donc mauvaises” s : 5 ; v : 61-62.
En ce moment précis, nous pensons que le devoir des
religieux peut-être résumé comme suit:
– Travailler pour une véritable compréhension des enseignements de l’islam par les musulmans afin de pouvoir les pratiquer correctement.
– Relancer le principe d’ordonner le bien, d’interdire le mal et de protéger les lois et les symboles de l’Islam.
– Sensibiliser les musulmans sur les stratégies des ennemis et les préparer afin de faire face à toutes sortes de batailles menées contre l’Islam.
– Unir les musulmans, renforcer le front intérieur, dépasser les différends et conflits internes qui ne font qu’affaiblir leurs rangs, les empêchant de réaliser les projets de développement et les déviant de leur responsabilité religieuse.
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